Surnoms
Je propose ici près de 120 surnoms, glanés dans une dizaine de matrices. A l’avenir, la liste s’allongera certainement.
Monsieur Popp a l’habitude de reprendre les surnoms quand certains de nos ancêtres en étaient pourvus. Pourtant, à l’examen des matrices cadastrales, on peut se poser certaines questions.
En effet, certaines listes cadastrales en sont parfois totalement dépourvues, alors que, dans d’autres cas, on tombe sur une véritable mine.
Ce dernier cas est particulièrement illustré par la matrice de Taintegnies.
Comment l’expliquer ? Une habitude locale, un souci de précisions de la part des enquêteurs sur le terrain, des villageois qui en ont « rajouté » ? Difficile de trancher.
Ce qui est frappant également , c’est de constater déjà la différence qui se marque entre les villes et les villages.
Les surnoms sont absents dans les listes cadastrales des villes ; par contre, il est rare de ne pas trouver au moins un surnom porté par l’habitant d’un village. Cela traduit d’autres relations sociales.
Quant aux surnoms eux-mêmes, il y a de quoi rester parfois dubitatif. Certains sont fort parlants et dans une certaine mesure capables de fournir des indications aux généalogistes sur le physique de leurs ancêtres (Blond, Noir, Petit, Gros, Le Roux, etc.). D’autres devaient quand même être plus durs à porter (Cocu, Cagnez, Tonneau, Merdedier , Le lapin, Pronpis, Gorez, etc.).
Les surnoms traduisaient aussi probablement une certaine familiarité : on retrouve effectivement souvent des appellations du genre : Mon frère, mon oncle, mon cousin… ou encore, cet homme qui était affublé du surnom de "soeur" !
Enfin, beaucoup de surnoms sont assez complexes. Il nous manque le contexte historique ou les connaissances linguistiques (merci à ceux qui pourraient m’apporter des indications à ce niveau).
En voici quelques-uns : Bronisse, Birrite, Quellière, Saguet, Melonne, etc.
Si on prenait la peine d’examiner les centaines de matrices pour la partie wallonne, il y aurait là matière à un mémoire de fin d’études.